OK j’avoue. J’ai fait fort avec le titre. Mais je vous assure, si vous suivez ces 3 conseils vous allez avoir bien plus de succès que la plupart des gens qui font du jardin. Et ce qui fait la différence n’est pas ce qu’on pourrait penser.
Comment devenir un très bon jardinier selon vous ? Chaque personne a son idée sur ce sujet, de façon consciente ou inconsciente. Quelles sont donc les idées reçues ?
Les idées reçues
Beaucoup de personnes pensent qu’il faut faire une formation ou des études pour être très bon dans son domaine. Certes cela aide. Je l’ai fait moi-même. Mais un diplôme ne fait pas de toi un bon jardinier ! Il y a plein de personnes dans ce monde qui ont des diplômes, mais vous n’allez pas penser qu’ils sont des experts pour autant. Et de l’autre côté il y a des personnes comme Richard Branson, qui n’est jamais allé au Lycée, encore moins à la Fac et pourtant il est aujourd’hui un des entrepreneurs les plus riches au monde. Ce ne sont donc pas forcément les études qui font la différence.
Après vous allez peut-être dire qu’il faut se documenter sur le sujet et lire. Oui c’est vrai. Mais où est-ce que vous allez chercher vos informations ? Sur internet ? On sait tous qu’on y trouve tout et n’importe quoi. Je pense que vous avez déjà fait la même expérience que moi: Vous cherchez une information, mais après des heures de recherches et des dizaines de sites, vous vous sentez encore plus perdu qu’au début. Alors même si c’est bien de chercher de bons sites sur internet qui vous donnent de supers conseils. Cela ne va pas résoudre tous vos problèmes.
Alors peut-être un bon livre sur le sujet sera plus fiable. Et oui. Je recommande à tout le monde de lire des bons livres de jardinage. Il en existe de magnifiques ! Par contre même dans les meilleurs livres il y a des choses qui sont simplement fausses. Ou au moins pas forcément adapté à votre contexte. Et même si tout est vrai, il y a un grand problème que tout le monde connaît: le mec qui a beaucoup lu sur le sujet, qui pense tout connaître mais qui n’a jamais mis la main à la pâte. C’est comme si vous dites : Je suis un expert de l’Australie (parce que vous avez lu plein de livres sur l’Australie), mais vous n’avez jamais mis les pieds dans ce pays.
Lire des livres n’est donc pas non plus la solution miracle.
Alors quelle est donc la solution?
En réfléchissant sur le sujet, je me suis rendu compte, que les meilleurs jardiniers, que je connais ont des choses en commun. Des gens très différents comme Gorge Washington Carver (un de mes héros). Lui qui a révolutionné l’agriculture des petits fermiers au sud des USA, il y a 100 ans. Comme Masanobu Fukuoka, le fameux précurseur japonais de l’agriculture naturel. Ou encore Sepp Holzer le pionnier autrichien de la permaculture en altitude.
Ce n’est pas le fait d’avoir des super diplômes qui les a fait sortir du lot. Ni le fait d’avoir lu des bons livres. Non! Ils ont suivi (consciemment ou pas) 3 règles. Et vous pouvez le faire comme eux. Alors voici les 3 règles pour devenir un jardinier exceptionnel.
1. Observez
Ceci se résume bien dans la phrase suivante de Sepp Holzer: « La nature était mon université! »
Les jardiniers qui veulent vraiment avancer doivent bien regarder la nature. Observer comment une plante pousse. Comment elle se développe. Comment elle réagit face au stress. Etc.
Et cela n’est pas difficile. Il faut juste ouvrir ses yeux.
Imaginez que vous voulez planter une haie. Alors qu’est-ce que vous allez faire? C’est simple. Promenez vous dans votre quartier, votre ville ou votre région. Observez ce que d’autres ont planté. Est-ce qu’ils ont planté les jeunes sujets très rapproché? Et qui après 10 ans sont hyper serrés ! Est-ce qu’il y a une variété d’arbustes qui a l’air toujours un peu malade dans votre coin ou au contraire qui a l’air de s’y plaire?
De simples observations comme ceci vous évitent beaucoup de fautes. Et ce qui est encore mieux, vous allez apprendre énormément. Peut-être des choses qu’aucun livre ne pourrait vous enseigner. Pourquoi ? Parce que vous observez les plantes qui poussent dans votre climat et dans votre terre.
Alors je vous invite à vous inscrire à l’université de la nature: Asseyez vous dans la pelouse, les yeux ouverts et observez la création. Émerveillez vous et vous allez apprendre toujours d’avantage.
2. Questionnez
Vous avez donc bien observé la nature, votre jardin et les plantes. Peut-être que vous avez vu des choses bizarres ou que vous ne comprenez pas. Genre: « Exactement la même plante pousse super bien dans un coin de mon jardin, mais très mal dans un autre coin ! Pourquoi ? »
Vous arrivez alors au deuxième point: Questionner! Dès que vous ne comprenez pas quelque chose, essayez de résoudre l’énigme et ne lâchez pas avant de l’avoir résolue !
Essayez de tout comprendre ce que vous observez: OK ma plante d’appartement est morte, mais pourquoi? Qu’est-ce que j’ai fait? Qu’est-ce qui a changé? Vous allez alors peut-être vous rendre compte que les racines sont noires, trempées dans l’eau et puent. Avec des petites recherches vous vous rendrez compte que la plupart des plantes n’aiment pas rester inondé et vont tôt ou tard pourrir. Dans l’avenir vous allez donc moins arroser et vos plantes survivrons. Et vous devenez un meilleur jardinier !
Mais il ne faut pas rester avec des questions de compréhension. Il faut aussi se poser des questions de fond sur notre manière d’agir. C’est ce qui manque à beaucoup de jardiniers. La plupart des personnes font ce qu’elles font, parce que tout le monde le fait ainsi. Et parce qu’elles l’ont toujours fait ainsi !
Observez comment votre voisin plante ses pommes de terre. Et demandez lui pourquoi il le fait de cette manière. Il va certainement vous répondre, que déjà son père le faisait ainsi. Ou peut-être qu’il l’a vu dans une vidéo sur internet ou lu dans un livre. Il ne va très probablement pas vous dire qu’il a réfléchi à fond sur la question. Et que suite à cela il a trouvé une meilleure manière de le faire. Ne me comprenez pas mal. Ce voisin a probablement une bonne récolte chaque année. Pourquoi alors changer ? C’est ici toute la question. Peut-être qu’il pourrait cultiver ses pommes de terres sans devoir labourer le sol chaque année. Peut-être qu’il pourrait augmenter leur rendement. Ou arrêter d’utiliser la bouille bordelaise, ce fongicide toxique. Mais comme il ne se pose pas ces questions de fond, il ne va jamais devenir un jardinier hors norme.
Par contre si vous voulez aller plus loin que votre voisin il vous faut alors remettre tout en question. Vous allez ainsi trouver des solutions parfaitement adaptées à vos besoins.
Posez-vous les questions suivantes: Est-ce que c’est vraiment nécessaire de faire cela? Est-ce qu’on ne pourrait pas le faire mieux? Ou différemment?
Ce sont de telles questions qui ont amené les meilleurs inventions ou découvertes. Mais souvent il suffit de changer des petites choses simples, pour faire une grande différence dans notre manière de jardinier.
J’ai par exemple commencé à questionner notre habitude de cultiver des légumes annuels suite à des grandes déceptions. J’ai fait des observations dans mon jardin: ils nécessitent énormément de travail, les petits plantes sont fragiles et la réussite de la levée des sémis n’est pas garanti. En me questionnant j’ai trouvé une solution pour avoir un potager qui demande très peu d’entretien. Et qui produit abondamment, même si vous partez longtemps en vacances. –> Vous pouvez lire toute l’histoire ici.
Je vous donne deux autres exemples. Martin Crawford un jardinier britannique s’est dit: Pourquoi tailler les groseilliers? C’est beaucoup de travail. Est-ce que cela vaut vraiment la peine? Alors il a arrêté de les tailler et aujourd’hui il a des groseilliers de 2m de haut qui portent énormément de fruits.
Un autre exemple. Hervé Coves s’est posé la question: Tout le monde veut tuer les limaces. Mais pourquoi est-ce qu’elles existent? Elles doivent bien servir à quelque chose. Et alors il est arrivé à des conclusions très étonnantes : Les limaces sont bien utiles dans la nature et dans nos jardins. Vous pouvez voir ses explications ici:
3. Essayez
Vous avez donc fait des observations et vous vous êtes posé des questions. Finalement vous pensez avoir trouvé une solution. Mais maintenant il faut tester si elle marche bien!
Pour cela je vous encourage: Essayez, expérimentez, testez! Bien sûr beaucoup d’essais ne vont pas réussir. Mais les choses qui marchent vont faire la différence.
Comment procéder? Vous voulez essayer le paillage. Alors faites plusieurs lignes des mêmes légumes. Laissez une sans paillage. Paillez la deuxième avec de la tonte de gazon, une autre avec des copeaux de bois, et ainsi de suite. Observez bien les résultats. Essayez peut-être avec un autre légume. Et à la fin vous allez voir quel sera la meilleure solution pour vous.
Ce dernier point est super important. Tant que vous n’avez pas bien testé une idée, elle restera seulement une idée. Peut-être une bonne idée, peut-être que non.
Je vous encourage de sortir des chemins battus. D’essayer des idées farfelues. Amusez-vous et devenez un meilleur jardinier. Si vous voyez donc quelque part une plante bizarre, essayez de la planter chez vous. Si vous voulez avoir un meilleur terreau. Testez différentes recettes : ajoutez dans un du sable, dans un autre du fumier, etc. Observez et regardez lequel fonctionne le mieux.
Un petit conseil avanter de conclure. Pour être le plus efficace, je vous conseille d’avoir un journal de bord pour votre jardin. Ecrivez-y vos observations, vos questions et les résultats de vos testes. Vous allez voir il se révélera être une mine d’or pour vous!
Conclusion
C’est sûr que ces trois conseils ne vont pas faire de vous d’un jour à l’autre un jardinier hors norme. Mais je vous assure : Vous allez être sur le bon chemin. Et avec chaque observation, chaque question et chaque nouveau test vous allez apprendre un peu plus. Et peut-être finalement devenir le meilleur jardinier au monde!
Merci pour ces trois conseils. Bien sage ! Et si on essayait ? 🙂
=) Essayez et dites-moi ce que vous avez comme résultats. Cela m’interesse.
Bonjour,
Cette année, je teste le marcottage aérien sur un très vieux pécher de mon jardin qui ne produit plus mais dont je souhaite garder la variété. Je teste aussi la greffe de tomate sur pomme de terre par rapprochement : je conserve les 2 systèmes racinaires et je coupe la tige du plant de tomate au dessus de la greffe au bout de 3 semaines.
J’ai planté des Cucumis, variété de cucurbitacée que je connaissais pas. Bref, je m’amuse comme un petit fou j’ai comme refrain que ça ne me donne pas trop de travail pour un maximum de production comestible, c’est pourquoi je choisi de mettre une grande partie de mon énergie dans la plantation de fruitiers et de lianes comestible.
je vous souhaite une abondance de vie à tous.
erreur sur mon commentaire précédent , je coupe la tige du plant de pomme de terre bien sûr !